𝐏𝐎𝐔𝐑𝐐𝐔𝐎𝐈 𝐋’𝐀𝐅𝐑𝐈𝐐𝐔𝐄 𝐍𝐄 𝐒𝐄 𝐋È𝐕𝐄𝐑𝐀 𝐉𝐀𝐌𝐀𝐈𝐒 𝐒𝐀𝐍𝐒 𝐒𝐄𝐒 𝐅𝐄𝐌𝐌𝐄𝐒
Mon engagement personnel et collectif
Une vérité dérangeante doit être énoncée:
L’Afrique stagne parce que la moitié de sa puissance demeure invisible, inexploitée et délibérément maintenue dans l’ombre.
Cette moitié, c’est sa force féminine.
Quand je regarde les statistiques économiques, politiques et sociales de notre continent, je ne vois pas seulement des chiffres. Je vois un déséquilibre fondamental qui nous empêche d'atteindre notre plein potentiel.
Regardons la réalité en face:
• Dans nos parlements, moins de 25% des représentants sont des femmes
• Dans les conseils d'administration des plus grandes entreprises africaines, moins de 15% sont des femmes
• Dans l'économie informelle, où se créent pourtant 80% des emplois, les femmes dominent mais restent invisibles dans les statistiques officielles
Est-ce un hasard si l'Afrique peine à transformer ses immenses ressources en prospérité partagée?
Je ne crois pas aux coïncidences à cette échelle.
𝐋𝐄𝐒 𝐅𝐀𝐂𝐓𝐄𝐔𝐑𝐒 𝐈𝐍𝐕𝐈𝐒𝐈𝐁𝐋𝐄𝐒 𝐃’𝐔𝐍 𝐁𝐋𝐎𝐂𝐀𝐆𝐄 𝐒𝐘𝐒𝐓É𝐌𝐈𝐐𝐔𝐄
Ce que j’ai vu, vécu et entendu à travers l’Afrique m’a menée à une conviction : trois mécanismes bien réels alimentent encore aujourd’hui ce déséquilibre qui nous freine collectivement.
𝟏. 𝐋𝐀 𝐂𝐔𝐋𝐓𝐔𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐏𝐄𝐑𝐌𝐈𝐒𝐒𝐈𝐎𝐍
Dans notre société, nous enseignons aux femmes à attendre qu'on leur accorde l'autorisation d'exister pleinement.
D'innover. De diriger. De parler.
Combien de brillantes stratèges, d'entrepreneures visionnaires et de leaders naturelles sont aujourd'hui silencieuses parce qu'elles attendent une validation qui ne viendra jamais?
Lorsque je parcours le continent pour mes activités, je rencontre d'innombrables femmes qui pourraient transformer leur secteur, mais qui hésitent à prendre leur place sans "permission".
Cette culture de l'attente n'est pas accidentelle.
Elle est le résultat d'un système qui maintient délibérément la moitié de notre intelligence collective dans une position de dépendance.
𝟐. 𝐋𝐀 𝐃𝐈𝐒𝐒𝐎𝐂𝐈𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐄 𝐋’É𝐂𝐎𝐍𝐎𝐌𝐈𝐄 𝐄𝐓 𝐃𝐔 𝐒𝐎𝐂𝐈𝐀𝐋
Dans le paradigme dominant, hérité d'une vision binaire et déséquilibrée, les hommes gèrent ce que l'on considère comme "important" (économie, politique, stratégie), tandis que les femmes, souvent, prennent en charge ce qui est perçu comme "accessoire" : l'éducation, la santé, la cohésion sociale.
Je parle ici d'un fait sociétal, pas d'une vérité absolue.
Prenons un exemple concret: dans la majorité des foyers que j'ai observés, c'est souvent la mère qui gère les rendez-vous médicaux, qui s'assure que les enfants mangent bien, fassent leurs devoirs, soient à jour à l'école, écoutés, encouragés. Elle est le ciment invisible de la stabilité. Le père, lui, est souvent accaparé par les responsabilités "publiques" ou économiques —et l'espace pour les détails du quotidien se réduit.
Le problème n'est pas que les femmes s'en occupent. Le vrai drame, c'est que ces rôles, parce qu'ils sont attribués aux femmes, sont dévalorisés. Pourtant, c'est là que se joue la pérennité d'un peuple.
Tant que l'on continuera à opposer l'économie au social, à confier l'un aux hommes et l'autre aux femmes, l'Afrique restera un continent en déséquilibre.
Les nations qui dominent l'économie mondiale
aujourd'hui ont compris que le social et l'économique sont indissociables-et que les femmes doivent être présentes dans les deux sphères.
𝟑. 𝐋𝐄 𝐌𝐘𝐓𝐇𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐑𝐀𝐑𝐄𝐓É 𝐃𝐄𝐒 𝐓𝐀𝐋𝐄𝐍𝐓𝐒 𝐅É𝐌𝐈𝐍𝐈𝐍𝐒
J'entends souvent cette excuse: "Nous voudrions bien plus de femmes aux postes de décision, mais nous n'en trouvons pas d'assez qualifiées."
Cette affirmation n'est pas seulement fausse.
Elle est absurde.
L'Afrique regorge de femmes brillantes, compétentes et visionnaires-mais nos systèmes de détection, de formation et de promotion sont conçus pour les rendre invisibles.
Quand on demande aux comités de recrutement de chercher des “leaders”, ils cherchent inconsciemment des caractéristiques traditionnellement associées aux hommes.
Quand on forme nos enfants, nous encourageons l’audace chez les garçons et la retenue chez les filles.
Puis nous nous étonnons du résultat.
𝐌𝐎𝐍 𝐄𝐍𝐆𝐀𝐆𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 𝐑𝐄𝐄𝐋, 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐂𝐈𝐄𝐍𝐓 𝐄𝐓 𝐄𝐍 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐓𝐑𝐔𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍
Je n'ai pas de fondation.
Je n'ai pas d'équipe.
Je n'ai pas de subventions ni de titres officiels.
Ce que j'ai, c'est une conscience aiguë que l'Afrique ne se relèvera pas sans ses femmes.
Et ce que je choisis de faire aujourd'hui, c'est de mettre mes mots, mes plateformes et ma voix au service de cette évidence.
Je ne prétends pas tout faire.
Mais je sais ce que je peux faire avec ce que j'ai maintenant.
Et je choisis de le faire publiquement, concrètement, et avec d'autres.
Je ne veux pas porter ce combat seule.
Je ne veux même pas en être "la tête".
Je veux simplement rallumer des torches, créer des connexions, éveiller des énergies.
Et voir ce que nous sommes capables de bâtir ensemble.
Trois grands axes :
𝟏. 𝐓𝐑𝐀𝐍𝐒𝐅𝐎𝐑𝐌𝐄𝐑 𝐋𝐀 𝐍𝐀𝐑𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍
Je consacrerai une part significative de ma voix publique à mettre en lumière les contributions invisibles mais essentielles des femmes africaines à notre économie, notre politique et notre société.
Non pas comme des exceptions inspirantes, mais comme la norme qui devrait exister.
𝟐. 𝐂𝐑É𝐄𝐑 𝐃𝐄𝐒 𝐄𝐒𝐏𝐀𝐂𝐄𝐒 𝐃’𝐄𝐌𝐏𝐎𝐖𝐄𝐑𝐌𝐄𝐍𝐓
Je développerai des plateformes concrètes où les femmes africaines pourront acquérir les outils stratégiques, économiques et psychologiques nécessaires pour transformer leur position en influence.
Non pas pour "s'adapter au système", mais pour le réinventer.
𝟑. 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐓𝐑𝐔𝐈𝐑𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐏𝐎𝐍𝐓𝐒 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐆É𝐍É𝐑𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐍𝐄𝐋𝐒
Je créerai des canaux de transmission entre les générations de femmes africaines:
• Pour que la sagesse des aînées ne soit pas perdue
• Pour que l'audace des plus jeunes soit canalisée, pas étouffée
• Pour que chaque génération puisse s'appuyer sur les épaules de la précédente
𝐔𝐍𝐄 𝐕𝐈𝐒𝐈𝐎𝐍 𝐂𝐎𝐋𝐋𝐄𝐂𝐓𝐈𝐕𝐄
L'Afrique que j'envisage n'est pas celle où les femmes "prennent le pouvoir" au sens classique du terme. Ce n'est pas une conquête.
C'est une infusion. Une manière d'imprégner les institutions, les familles, les entreprises, avec une autre manière de penser le pouvoir : non comme domination, mais comme transformation. Non comme hiérarchie, mais comme influence stratégique et durable.
Ce n'est pas une lutte pour prendre la place de l'autre, mais une nécessité de rééquilibrer.
Je ne parle pas d'égalité dans sa version froide et mathématique. Je parle d'équité. De complémentarité. De cette intelligence collective qui se déploie quand les hommes et les femmes cessent de se neutraliser, et commencent enfin à s'additionner.
Ce que je défends, c'est une Afrique où les femmes ne sont pas appelées à remplacer, mais à contribuer-pleinement, lucidement, puissamment-à l'élan commun.
𝐋’𝐀𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐈𝐌𝐌É𝐃𝐈𝐀𝐓𝐄
Nous ne pouvons pas attendre que les institutions changent d'elles-mêmes.
Le changement commence par nos actions individuelles.
Pour les femmes qui me lisent:
• Cessez d'attendre une permission qui ne viendra jamais
• Identifiez votre valeur unique et rendez-la indispensable
• Créez des alliances stratégiques avec d'autres femmes
• Transformez chaque position, même périphérique, en position d'influence
Pour les hommes qui me lisent:
• Reconnaissez que l'inclusion des femmes n'est pas une concession, mais un avantage stratégique
• Examinez honnêtement vos préjugés inconscients dans vos décisions de recrutement et promotion
• Valorisez concrètement les compétences traditionnellement "féminines" (empathie, vision systémique, résilience)
Comprenez que votre propre libération est liée à celle des femmes qui vous entourent
Notre continent possède tout ce dont il a besoin pour devenir une puissance mondiale:
• Des ressources naturelles abondantes
• Une population jeune et dynamique
• Un héritage culturel d'une richesse inouïe
La seule ressource que nous gaspillons systématiquement est l'intelligence, la créativité et la vision de nos femmes.
Cette erreur stratégique n'est pas juste moralement inacceptable.
Elle est économiquement suicidaire.
L'Afrique ne se lèvera jamais sans ses femmes.
Mais avec elles, pleinement mobilisées et valorisées, rien ne pourra nous arrêter.
Question pour vous: Quel est le premier changement structurel que vous aimeriez voir dans votre organisation, communauté ou pays pour permettre une meilleure inclusion économique et décisionnelle des femmes?
Partagez votre vision en commentaire-je m'engage à répondre personnellement aux contributions les plus percutantes.
Ornella Tchuente
Voix panafricaine de transmission, de stratégie et de souveraineté intérieure.
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